Interview d'Olivier MINNE par France 2 - Saison 2022

Alors que Fort Boyard s'apprête à entamer sa 33e édition, nous sommes allés à la rencontre d'Olivier Minne, qui nous a parlé des nouveautés à venir ainsi que de son aventure dans cette émission culte.


France 2 : C’est votre 20e saison d’animation de Fort Boyard, comment le vivez-vous ?

Olivier Minne : Avec joie ! Mais également avec surprise… Je ne pouvais pas savoir, en arrivant en 2003, que je présenterais toujours le programme après 20 saisons, donc c’est une joyeuse surprise !


France 2 : Cette année, la saison est intitulée Les neuf atouts du Père Fouras, à quoi cela correspond ?

Olivier Minne : L’idée est de raconter une “histoire” unique à chaque émission, en disposant pour chacune d’un atout différent. On peut obtenir un atout “chance” avec un changement de règle qui donne l’opportunité à l’équipe de gagner plus facilement une clé ou un indice.
Des fois, le Père Fouras (qui est un peu taquin) peut ne pas vouloir donner de chance supplémentaire à l’équipe. Voire pire, leur compliquer un peu la tâche en leur attribuant des atouts “malchance”.
Il y a également l’atout “les fantômes du passé”. Il a pour vocation de revisiter certaines épreuves cultes de l’émission, avec la résurgence d’une séquence que l’on n’a pas vue depuis très longtemps. C’est par exemple Excalibur qui revient, ou un personnage des années précédentes, comme Jafar. Chaque équipe dispose d’un atout qui conditionne l’histoire qu’elle vit dans la soirée.


France 2 : Clémence Castel a été annoncée comme “guerrière mystère”. Aura-t-on d’autres nouveaux visages cette année ?

Olivier Minne : Ladji Doucouré nous rejoint comme “guerrier mystère”. Les candidats doivent chercher l’identité de ce guerrier ou de cette guerrière pendant toute l’émission, puisqu'eux ne savent pas de qui il s’agit. Si jamais ils trouvent cette identité, ils peuvent faire gagner 1 500 € supplémentaires à leur association.
Évidemment, ce guerrier ou cette guerrière se confronte à l’équipe. Leur présence n’est pas uniquement symbolique car ils sont actifs au sein du programme.


France 2 : Que pouvez-vous nous dire des nouvelles épreuves ? Est-ce que vous en êtes fier ?

Olivier Minne : Je suis fier de toutes les nouvelles épreuves ! Nous avons par exemple une cellule où, pour atteindre la clé, il ne faut pas se faire toucher par des rayons laser. Si on se fait toucher, le candidat ou la candidate prend un coup de jus et la porte se referme progressivement. La difficulté est que le candidat porte une paire de lunettes pour se protéger des rayons… Mais cette paire empêche de voir où ils sont. Il faut donc écouter attentivement ce que dira le comparse qui sera également dans la cellule pour le guider… Et ça n’est pas simple !
Il y a une épreuve où on est dans un univers complètement diabolique. La porte représente une chapelle gothique qui aurait été brûlée par les feux de l’enfer. La clé est entourée par le « feu du diable ». Pour éteindre le feu, le candidat doit actionner une manette. Mais pour pouvoir atteindre cette manette, il doit passer par les « fosses du diable ». C’est très drôle car les candidats font des voltiges absolument insensées.
Il y a donc plein de nouveaux univers, avec la volonté de surprendre et d’amuser !


France 2 : Est-ce qu’en tant qu’animateur, vous devez essayer les épreuves ?

Olivier Minne : Non, je n’ai pas la possibilité, faute de temps, d’essayer tout ça. Mais ayant été trois fois candidat dans l’émission, j’ai donné ma part d’investissement personnel en tant que candidat ! [Rires]


France 2 : Est-ce que les candidats font une préparation physique pour le Fort ?

Olivier Minne : On leur recommande de s’entraîner un peu s’ils le peuvent pour être au top de leur forme quand ils arrivent. Quant à nous, on adapte les épreuves en fonction des candidats, de leurs problèmes de vertige ou de santé particuliers.


France 2 : Il y a une grande notion de famille dans Fort Boyard, qu’est-ce que ça vous inspire ?

Olivier Minne : C’est ce qui fait toute sa magie ! Nous avons réussi à créer une communauté de spectateurs qui ont transmis leur affection pour cette émission aux générations suivantes.
Pour moi, ça va au-delà de Fort Boyard. Il y a des gens, aujourd’hui grands-parents, qui me regardaient adolescents dans Les mondes fantastiques et qui aujourd’hui me regardent dans Fort Boyard avec leurs petits-enfants. Il y a, en plus du Fort, un lien entre eux et moi qui s’est établi et qui est assez troublant.
Puis, on a tout simplement les enfants d’il y a vingt ans, qui maintenant sont parents et ont mis leurs enfants devant l’émission – je parle ici uniquement de la période où j’ai présenté Fort Boyard.
Toutes ces générations créent une communauté. C’est l’émission qui inspire ça ! Les souvenirs d’été, les souvenirs d’enfance… C’est génial d’incarner une émission qui inspire ces sentiments-là.


France 2 : C’est la 33e édition de Fort Boyard, comment est-ce qu’on continue de faire évoluer une institution pareille ?

Olivier Minne : En étant très vigilants à coller au mieux à l’air du temps. À la fois Fort  Boyard garde des marques de ce que l’émission proposait il y a trente ans (ne serait-ce que par la présence du Fort lui-même), à la fois s’adapte à la façon dont les jeunes se divertissent de nos jours. Le Fort, lieu hors du temps, crée des passerelles avec le monde moderne et le temps présent.


France 2 : Selon-vous, si on devait retenir une chose de cette 33e édition, ce serait quoi ?

Olivier Minne : Que l’esprit du Fort est toujours le même. Les candidat.e.s ont retrouvé sur place leur âme d’enfant. C’est un peu le syndrome “Mickey”. Quand on arrive, comme à Disneyland, on quitte toute logique... Rien n'est raisonnable, rien n'est crédible, mais on est aspiré par l’état d’esprit et par la magie du lieu !
Cette saison, les candidats ont illustré parfaitement ce que je crie depuis vingt ans sur le Fort, ils ont été “toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort !”
À travers ce cri, je donne un signal important, surtout pour les plus jeunes. Évidemment, ce n’est pas une injonction à être toujours les meilleurs, mais plutôt d'essayer et de ne jamais désespérer.


France 2 : Est-ce qu’il y a une épreuve que vous refuseriez de faire, même pour tous les Boyards du Fort ?

Olivier Minne : [Rire] NON ! Pour une raison simple. Déjà ce n’est pas ma nature de reculer devant un obstacle. Et surtout, si c’était le cas, je serais la plus mauvaise illustration de ce que je crie dans toutes mes émissions : “Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort !”

 

Interview réalisé par le service presse de France 2

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Date de dernière mise à jour : 14/06/2022

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